VU ce soir au CINÉ-CLUB chronique de Mohamed ELKEURTI Président de l'Association
La Strada
Je viens d'assister avec le film, "LA STRADA" de Fellini (1954) à une
performance d'acteur (actrice plutôt) des plus impressionnantes et des
plus émouvantes. Giulietta Masina, sans surjouer, avec seulement des
expressions faciales, campe un personnage d'ingénue, légèrement
simplette,innocente, tout en nuances. Les mimiques, dignes des plus
grandes grands stars du muet, contrebalancent la dimension dramatique du
récit qui se termine quand même en
tragédie.Giuletta Masina, malgré l'excellent rôle de composition de son
partenaire, arrive à faire de l'ombre au géant américain pendant les 3/4
du film. Ce n'est que pendant la dernière partie- où justement "elle"
n'est plus présente- qu'Anthony Quinn, brisé, culpabilisant, arrive à se
transcender et à crever l'écran avec cette fin rédemptrice sur la plage
où il finit par se laisser aller à un déluge de pleurs.