Jeudi 3 décembre 2015 au Colisée de Mascara à 18h00
Projection du film
"Une merveilleuse histoire du temps"
Une merveilleuse histoire du
temps ou La Théorie de l'univers au Québec (The Theory of Everything) est un
film biographique britannique réalisé par James Marsh, sorti en 2014. Il narre
la vie du physicien et cosmologiste Stephen Hawking, en particulier sa
jeunesse.
Il s'agit de l'adaptation par
Anthony McCarten des mémoires Travelling to Infinity: My Life with Stephen
écrites en 2008 par la première femme de Hawking, Jane Wilde.
Le titre en français fait
référence à l'ouvrage phare de vulgarisation écrit par Hawking en 1988, Une
brève histoire du temps. Le titre en anglais, The Theory of Everything, est un
clin d'œil à ce que les physiciens appellent la théorie du tout qui unifierait
hypothétiquement l'ensemble des règles de la physique moderne, notamment les
théories sur la gravitation (l'infiniment grand) avec celles de la physique
quantique (l'infiniment petit).
Présenté au festival
international du film de Toronto 2014, le film a depuis reçu de nombreuses
distinctions, récompensant notamment les interprétations des deux acteurs
principaux, Eddie Redmayne et Felicity Jones. Il est nommé à cinq Oscars, dont
celui du meilleur film.
Synopsis
Le film narre la première partie
de la vie du physicien théoricien Stephen Hawking, sa rencontre avec sa
première épouse, Jane, ses premières découvertes, son doctorat et ses succès en
physique cosmologiste, et son diagnostic de sclérose latérale amyotrophique,
une maladie neurodégénérative touchant les neurones moteurs mais épargnant les
fonctions cognitives.
Résumé détaillé
En 1963, Stephen Hawking (Eddie
Redmayne) étudie l'astrophysique à l'université de Cambridge et fait la
rencontre d'une étudiante en lettres, Jane Wilde (Felicity Jones). Alors qu'il
excelle en mathématiques et en physique, il n'a pas encore définit le sujet de
sa thèse, ce qui préoccupe ses amis et professeurs. C'est en assistant à une
conférence du mathématicien Roger Penrose sur les trous noirs qu'il comprend
que ces derniers pourraient jouer un rôle dans la naissance de l'univers, et
décide d'entreprendre sa thèse sur le temps.
Alors qu'il continue ses
recherches, Stephen voit apparaître des troubles musculaires de plus en plus
nombreux, jusqu'à ce qu'il chute violemment sur la tête. Il apprend qu'il est
atteint d'une sclérose latérale amyotrophique, il ne lui reste plus qu'environ
deux ans à vivre. Le diagnostic est terrible, Stephen tombe en dépression mais
Jane lui confesse son amour. La jeune femme est décidée à combattre la maladie
avec lui. Le couple se marie et a un enfant, Robert.
L'état de Stephen se dégrade mais
son mariage le pousse à poursuivre sa thèse. Lors de la soutenance, sa théorie
d'un trou noir à l'origine de l'univers est jugée brillante. Cependant, il
réalise rapidement qu'il ne pourra plus marcher et doit utiliser un fauteuil
roulant. Le couple a un second enfant, Lucy. Stephen développe une nouvelle
théorie sur la visibilité des trous noirs, qui deviendra l'une de ses plus
grandes réalisations et fera de lui un physicien renommé, l'évaporation des
trous noirs. Cependant, la situation devient de plus en plus insupportable pour
Jane, qui ne parvient pas à concilier ses enfants, la santé de Stephen et sa
propre thèse. Sur les conseils de sa mère, elle rejoint la chorale de l'église
et y rencontre Jonathan Jones (Charlie Cox). Jane l'emploie pour enseigner le
piano à son fils. Jonathan propose son aide au couple et s'attache rapidement à
la famille.
Jane est enceinte d'un troisième
enfant, Timothy, mais les parents de Stephen voit d'un mauvais œil la
situation. Ils soupçonnent Jonathan d'être le père de cet enfant. Celui-ci
surprend la conversation entre Jane et la mère de Stephen. Jane rejoint alors
Jonathan et ils s'avouent les sentiments qu'ils ressentent l'un pour l'autre.
Jonathan décide de s'éloigner de la famille mais Stephen lui demande son aide.
Alors que Jane et Jonathan emmènent les enfants faire du camping, Stephen est
invité à un concert à Bordeaux, où il contracte une pneumonie. Jane le rejoint
à l'hôpital et accepte une trachéotomie, opération nécessaire mais qui le
laissera incapable de parler.
Remis de son opération, Stephen
apprend à s'exprimer avec un tableau et rencontre Elaine Mason (Maxine Peake),
sa nouvelle infirmière de qui il tombera amoureux. Il reçoit rapidement un
dispositif lui permettant d'écrire sur un ordinateur avec un commutateur dans
sa main, tandis qu'un synthétiseur vocal parle pour lui, lisant ce qu'il vient
de taper. Il décide alors d'écrire un livre, Une brève histoire du temps,
ouvrage qui connaîtra un grand succès.
Stephen annonce à Jane qu'il a
été invité aux États-Unis pour une conférence et qu'il partira avec Elaine. Le
couple se sépare et Jane rejoint Jonathan. À cette conférence, Stephen prononce
un remarquable discours sur l'activité humaine, la vie et l'espoir, alors qu'il
se souvient à quel point sa maladie l'a affecté, en voyant un stylo tombé au
sol qu'il ne peut ramasser.
Fait commandeur de l'ordre de
l'Empire britannique, il invite Jane à rencontrer la reine. Dans les jardins du
Palais de Buckingham, Stephen, Jane et leurs trois enfants sont réunis. Un
retour en arrière dans le temps montre tous les événements vécus par le couple
depuis leur première rencontre en 1963.
Fiche technique
Titre
original : The Theory of Everything
Titre
français : Une merveilleuse histoire du temps
Titre québécois : La Théorie de l'univers
Réalisation : James Marsh
Scénario : Anthony McCarten, d'après Travelling to Infinity: My Life
with Stephen de Jane Wilde Hawking
Direction artistique : John Paul Kelly
Costumes : Steven Noble
Montage
: Jinx Godfrey
Musique : Jóhann Jóhannsson
Photographie : Benoît Delhomme
Distribution
Eddie Redmayne (VF : Théo Frilet et VQ :
Xavier Dolan-Tadros) : Stephen Hawking
Felicity Jones (VF : Capucine Delaby et VQ : Rachel Graton) : Jane Wilde
Hawking
Charlie
Cox (VF : Gilduin Tissier et VQ : Nicolas Charbonneaux-Collombet) : Jonathan
Jones
Emily Watson (VF : Sabine Héraud) : Beryl Wilde
Simon
McBurney (VF : Yann Guillemot et VQ : François Sasseville) : Frank Hawking
David Thewlis (VF : Bernard Gabay et VQ :
Marc-André Bélanger) : Dennis Sciama
Maxine Peake (VF : Vanina Pradier) : Elaine
Mason
Harry Lloyd (VF : Alexis Ballestros et VQ :
Patrice Dubois) : Brian
Guy Oliver-Watts : George Wilde
Abigail Cruttenden : Isobel Hawking
Charlotte Hope : Phillipa Hawking
Lucy
Chappell (VF : Nathalie Duverne) : Mary Hawking
Christian McKay (VF : Mathias Kozlowski) : Roger Penrose
Enzo
Cilenti : Kip Thorne
Georg
Nikoloff : Isaak Khalatnikov
Alice
Orr-Ewing : Diana King
Frank
Lebœuf : un médecin
ainsi
que la voix artificielle de Stephen Hawking
Production
Développement
La genèse du film s'étend sur une
dizaine d'années. Anthony McCarten, scénariste et producteur, voue un intérêt
particulier au travail du professeur Hawking, notamment à l'écriture de son
ouvrage phare Une brève histoire du temps de 19886. En 2004, après la lecture
des mémoires Travelling to Infinity: My Life with Stephen écrites par Jane
Wilde Hawking sur son mariage avec Stephen, il envisage une adaptation du livre
et en entreprend l'écriture. En 2009, il rencontre la productrice Lisa Bruce
qui adhère au projet7. Ce n'est que trois ans plus tard que McCarten et Bruce
obtiennent l'accord de Jane et Stephen Hawking8.
Tournage
Le tournage du film commença en
septembre 2013 au Royaume-Uni, notamment à Cambridge, et dura neuf semaines.
La scène du bal de fin d'année,
se déroulant en 1963, est tournée entre le 23 et le 27 septembre 2013 au St
John's College (New Court). Stephen Hawking se rendit sur le tournage et
échangea quelques mots avec les deux acteurs Eddie Redmayne et Felicity Jones.
Il s'agit de la dernière scène tournée en plein air, suivie le jour suivant
d'une scène dans un amphithéâtre, le reste du tournage étant réalisé en
studios. Le feu d'artifice visible dans cette scène a été conçu par Titanium
Fireworks, société qui avait été choisie pour les Jeux olympiques d'été de 2012
à Londres9.
Le compositeur islandais Jóhann
Jóhannsson a réalisé la bande originale du film, collaborant pour la première
fois avec James Marsh. Le réalisateur l'avait rencontré quelques années
auparavant et avait apprécié son travail. Cependant, la production était
quelque peu réticente du fait du manque d'expérience de Jóhannsson dans ce
domaine11. Néanmoins, il avait déjà été choisi pour composer la musique du
thriller acclamé par la critique Prisoners, par exemple12. James Marsh dira du
travail du compositeur « Il l'a fait d'une belle manière, avec un mélange
original d'instruments. (...) Pour moi, ça a rafraîchit tout le film, c'est une
musique superbe et appropriée pour notre film. »11.
La bande originale a été
enregistrée en partie aux studios Abbey Road à Londres. L'album est paru le 4
novembre 2014, édité par Back Lot Records13. Celle-ci est nommée entre autres à
l'Oscar de la meilleure musique de film et remporte le Golden Globe en 2015.
Plusieurs morceaux, non inclus
dans la bande originale, sont utilisés pour différentes scènes. Notamment, le
morceau Arrival of the Birds du groupe The Cinematic Orchestra est joué lors de
la scène finale qui est un retour en arrière dans le temps jusqu'au moment où
Stephen rencontre Jane pour la première fois.
Accueil
Box-office
Dans le monde entier, les recettes du film s'élèvent à
environ 122 000 000 US$, dont 36
000 000 US$ aux États-Unis et au Canada et 32 000 000 US$ au Royaume-Uni.
En France, le long-métrage
connaît un succès plus limité. Il réalise environ 212 000 entrées, se classant
en septième position du box-office français la semaine de sa sortie avec 98 000
entrées .
Accueil critique
Le site Rotten Tomatoes indique un score de 80%
d'avis favorables parmi les critiques et une note moyenne de 7,3/10, en accord
avec un score de 84% parmi le public. Les critiques s'accordent à dire
que le film s'appuie sur le travail de James Marsh à la réalisation et la force
des deux personnages principaux. Le long-métrage se voit attribuer
un score moyen de 72/100 (« globalement favorable ») par le site Metacritic, basé sur 47 critiques,
ainsi qu'une note de 7,7/10 parmi les utilisateurs.
Parmi les critiques positives, Franck Nochi du Monde salue la performance d'Eddie
Redmayne dans le rôle de Stephen Hawking : « Ce qu'accomplit Eddie
Redmayne est prodigieux. ». De même, Yann Tobin de Positif, évoque « l'ébouriffante
interprétation d'Eddie Redmayne » ainsi qu' « une mise en scène dotée
d'un certain panache ». En revanche, Clément Ghys de Libération
déplore à la fois le jeu d'acteur de Redmayne, affirmant que « l'esprit
d’imitation permanente est, sinon lassant, franchement pénible », et une
mise en scène trop lisse, évoquant une « fade rom-com » et un
« film pétri de bons sentiments et d’un manque fâcheux de réflexions sur
la science ». En effet, d'autres critiques
regrettent le fait que le film se focalise majoritairement sur la vie sentimentale
d'Hawking, traitant trop peu de la nature de ses recherches et de sa carrière
en tant que physicien. Dennis Overbye du New York Times
écrit ainsi : « Le film ne mérite aucun prix pour sa description
superficielle du travail scientifique du docteur Hawking, laissant les
spectateurs dans l'ignorance quant aux raisons exactes de sa célébrité. Au lieu
de montrer à quel point il a bouleversé les notions d'espace et de temps, il
traite des aspects religieux soulevés par son travail (...) ».
Distinctions
Récompenses
- Festival du film de Hollywood 2014 : Hollywood Breakout Performance Award pour Eddie Redmayne
- Festival du film Nuits noires de Tallinn 2014 : meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- New York Film Critics Online Awards 2014 : meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- Women Film Critics Circle Awards 2014 : meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- British Academy Film Awards 2015 :
- Meilleur film britannique
- Meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- Meilleur scénario adapté pour Anthony McCarten
- Golden Globes 2015 :
- Meilleur acteur dans un film dramatique pour Eddie Redmayne
- Meilleure musique de film pour Jóhann Jóhannsson
- Saturn Awards 2015 : meilleur film international
- Screen Actors Guild Awards 2015 : Meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- Oscars du cinéma 2015 : Oscar du meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- David di Donatello 2015 : Meilleur film de l'Union européenne
Nominations et sélections
- Festival international du film de Toronto 2014 : sélection « Special Presentations »
- British Academy Film Awards 2015 :
- Meilleur film britannique
- Meilleur réalisateur pour James Marsh
- Meilleure actrice pour Felicity Jones
- Meilleurs costumes pour Steven Noble
- Meilleurs maquillages et coiffures pour Jan Sewell
- Meilleur montage pour Jinx Godfrey
- Meilleure musique de film pour Jóhann Jóhannsson
- Critics' Choice Movie Awards 2015 :
- Meilleur film
- Meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- Meilleure actrice pour Felicity Jones
- Meilleur scénario adapté pour Anthony McCarten
- Meilleure musique de film pour Jóhann Jóhannsson
- Golden Globes 2015 :
- Meilleur film dramatique
- Meilleure actrice dans un film dramatique pour Felicity Jones
- Oscars du cinéma 2015 :
- Meilleur film
- Meilleure actrice pour Felicity Jones
- Meilleur scénario adapté pour Anthony McCarten
- Meilleure musique de film pour Jóhann Jóhannsson
- Satellite Awards 2015 :
- Meilleur film
- Meilleur acteur pour Eddie Redmayne
- Meilleure actrice pour Felicity Jones
- Meilleur scénario adapté pour Anthony McCarten
- Meilleure photographie pour Benoît Delhomme
- Screen Actors Guild Awards 2015 :
- Meilleure actrice pour Felicity Jones
- Meilleure distribution