jeudi 26 novembre 2015

Jeudi 26 novembre  2015 au Colisée  de Mascara  à 18h00

  Projection du film
 "Amadeus"

Amadeus est un film américain de Miloš Forman, sorti en 1984, et repris en 2002 dans une version director's cut rallongée de vingt minutes. Adaptée de la pièce de théâtre éponyme de Peter Shaffer, qui signe également le scénario du film, l’histoire s'inspire librement d'une courte pièce de Pouchkine, Mozart et Salieri (1830).
Le film fut nommé pour 53 prix et en reçut 40, dont huit Oscars (incluant l’Oscar du meilleur film), quatre British Academy Film Awards, quatre Golden Globes, et un DGA Award. En 1998, l’American Film Institute a classé Amadeus 53e sur son top 100 des films.

Résumé

Vienne, novembre 1823. Au cœur de la nuit, un vieil homme égaré clame cette confession : « Pardonne, Mozart, pardonne à ton assassin ! ». Sa chambre étant verrouillée, ses serviteurs tentent de l’allécher avec des friandises mais n’entendent que des sons étouffés suivis d’un cri tranchant. La porte enfoncée, ils se trouvent nez à nez avec le vieillard noyé de sang. Cet homme est Antonio Salieri, jadis musicien réputé et compositeur de la Cour.

Dès l’enfance, il s’est voué tout entier au service de Dieu, s’engageant à le célébrer par sa musique au prix d’un incessant labeur et de sa chasteté. Pour prix de ses sacrifices, il réclame la gloire éternelle. C’est alors que le monde entend parler d’un garçon du nom de Wolfgang Amadeus Mozart, guidé à travers toute l’Europe par son père Leopold. Son brio enchante les plus hautes sommités. En revanche, Salieri est déçu par son propre père, qui méprise ses ambitions musicales ; sa mort accidentelle permettra à son fils d’entamer une carrière au faîte de laquelle on le nomme compositeur de la cour de l’empereur mélomane Joseph II. Son talent lui vaut durant quelques années les plus hautes distinctions.

En 1781 cependant, un jeune homme fait irruption à Vienne, précédé d’une flatteuse réputation, mais sans grande éducation. Mozart est en voie de devenir le plus grand compositeur du siècle. Quand on a du talent mais qu’on est confronté au génie, comment survivre ? Comprenant la menace que représente le jeune Mozart, Salieri essaie de l’évincer tout en l’approchant pour savoir pourquoi il est si doué.

Fiche technique

Réalisation : Miloš Forman
Scénario : Peter Shaffer d'après sa pièce de théâtre
Musique : Wolfgang Amadeus Mozart, Johann Sebastian Bach, Antonio Salieri
Coordinateur de la musique : John Strauss
Décors : Patrizia von Brandenstein
Costumes : Theodor Pistek
Photographie : Miroslav Ondříček

Distribution : 
F. Murray Abraham : Antonio Salieri
Tom Hulce : Wolfgang Amadeus Mozart
Elizabeth Berridge  : Constanze Mozart
Simon Callow  : Emanuel Schikaneder
Roy Dotrice  : Leopold Mozart
Christine Ebersole : Katharina Cavalieri
Jeffrey Jones : l’empereur Joseph II
Charles Kay : Comte Orsini-Rosenberg
Nicholas Kepros  : Hieronymus von Colloredo, prince-archevêque de Salzbourg
Jonathan Moore : Baron Van Swieten
Patrick Hines  : Kappelmeister Bonno
Kenny Baker : le commandeur
John Strauss (en) : le chef d’orchestre
Cynthia Nixon  : Lorl, la servante recrutée par Salieri

Tournage

Quasiment inchangé depuis le XVIIIe siècle, c’est le théâtre baroque Tyl qui fut utilisé pour les séquences d’opéra.
Les prises de vue de l’opéra Don Giovanni ont été filmées sur la scène même où s’est déroulée la première de l’opéra.
Seuls quatre lieux furent tournés en studio : la chambre d’hôpital de Salieri, l’appartement de Mozart, l’escalier et le théâtre de vaudeville. Les autres prises de vue ont été faites en décor naturel. La lumière est entièrement naturelle.
On préféra Prague à Vienne pour le tournage non seulement parce qu’elle offrait moins d’éléments contemporains, mais aussi parce que Forman y a passé une grande partie de sa vie.
Chaque jour avant et pendant le tournage, Tom Hulce passa quatre heures à pratiquer le piano pour avoir l’air plus convaincant.
La musique de Mozart accompagne chaque scène.

Extraits musicaux

Le film comporte beaucoup de passages musicaux représentés sur les scènes viennoises : 
L’Enlèvement au sérail : Acte III, Bassa Selim lebe lange
Les noces de Figaro : Acte I, Cinque... dieci... et Acte IV, Gente, gente, all’armi, all’armi
La Flûte Enchantée : Acte II, Der Hölle Rache
La Flûte Enchantée : Acte II, Ein Mädchen oder Weibchen
Concerto pour piano n° 22 mouvement 3
Sérénade "Gran Partita"
Concerto pour piano n° 15 mouvement 3
Requiem (Introitus, Dies irae, Rex tremendae majestatis, Confutatis, Lacrimosa)
Axur, re d'Ormus de Salieri
Concerto pour piano n° 20 mouvements 1 et 2
Don Giovanni : ossia Il dissoluto punito, K.527 - Overture
Don Giovanni : ossia Il dissoluto punito, K.527 - Prague version 1787 - Act 2 a cenar teco m’invitasti
Symphonie n° 25 mouvement 1
Messe en ut mineur de Mozart, Kyrie, andante moderato

Autour du film 
Dans le Top 100 de l’American Film Institute, ce film était classé à la 53e place sur la liste établie en 1998, ce qui en faisait, selon l’American Film Institute, le 53e meilleur film américain de l’histoire du cinéma1.
F. Murray Abraham s'est vu proposer de jouer dans le film durant le tournage de Scarface. Pensant y tenir un second rôle, l'acteur a tout de suite accepté mais, à sa grande surprise, décrocha le premier rôle, celui de Salieri.
Simon Callow connaissait bien le scénario puisqu'il avait lui-même incarné Mozart dans une représentation de la pièce au Royal National Theatre en 1979.
La scène de la conversation entre Salieri et Constance, dégustant un mamelon de Vénus, a été tournée en plusieurs prises. À chacune d'elle, l'actrice Elizabeth Berridge mangeait un nouveau gâteau et a fini par être malade.
Petite anecdote : la scène de la dictée du Requiem fut en grande partie improvisée, ce qui lui donne un caractère unique. Hulce et Abraham avaient chacun une oreillette qui leur transmettait la musique. À un moment, on a l’impression que Mozart est perdu dans ses pensées, mais Hulce a dit que le son ne venait pas et qu’il oubliait ses répliques, d’où les nombreuses interruptions de Abraham/Salieri qui cherchait à reprendre le fil du scénario.
L’idée du rire si particulier est issue des lettres écrites à son sujet. Dans l’une d’elles, on décrit le rire de l’artiste comme une sorte d’« étourdissement contagieux », dans une autre comme « du métal rayant du verre ».
Le film est parodié dans la série Les Simpson, dans l’épisode En Marge de l'histoire en 2004. Bart joue le rôle de Mozart et Lisa le rôle de Salieri. De même dans un épisode de la série Family Guy. On trouve aussi de nombreuses scènes parodiées dans le treizième épisode de la seconde saison de 30 Rock.

Version longue
 Une version longue director’s cut a été présentée à la Berlinale 2002 puis distribuée internationalement2,3. Cette version présente par ailleurs un personnage totalement absent de la version cinéma : Michael Schlumberg, interprété par Kenneth McMillan. Pour la version française, au lieu de seulement doubler les passages inédits, il fut décidé de redoubler entièrement le film, et seuls Luq Hamet et Claude Giraud ont repris leurs places sur Mozart et Joseph II. On notera que Jean Topart, la voix de Salieri, fut contacté pour ce redoublage mais refusa de refaire ce qu’il avait déjà fait.

Libertés par rapport à la réalité 
Ce film ne doit pas être considéré comme une biographie, mais comme une fiction qui s’inspire librement de l’histoire de Mozart, ce qui explique les quelques différences par rapport aux faits.

Par exemple :

C’est Salieri qui est montré commandant le Requiem à Mozart, or on sait qu’il s’agit du comte Franz de Walsegg ;
Salieri n’était pas présent au moment de la mort de Mozart et ne l’a jamais assisté dans l’écriture de sa messe funèbre ;
Les extraits de L'Enlèvement au sérail et de La Flûte Enchantée sont interprétés en anglais et non en allemand, comme dans la version originale ;
Mozart dirige un orchestre, ce qu’il semble n’avoir jamais fait en réalité, à Vienne du moins, puisqu’il n’avait de titre autre que musicien impérial et pas Konzertmeister, titre qu’il recherchait en vain.
À la fin du film, Mozart meurt au petit matin peu après le retour de sa femme et de son fils. En réalité, il serait mort vers cinq minutes après une heure du matin selon le diagnostique du médecin.
Par contre, le jeu de l’acteur correspond à des traits réels de Mozart : il était petit de taille, il le dit dans la correspondance, « demeuré enfant » selon sa sœur, joyeux et plaisantant sans cesse, assez dur de jugement à l’égard des collègues, peu courtisan selon Grimm, pas à même de gérer sa carrière selon son père, qui le précise dans une lettre qu’il envoie à son fils lors de son installation à Vienne et de la rupture des relations.

Accueil

Le film fut un certain succès en France. Recueillant 51 millions de $ aux USA, il a dépassé 4 585 292 entrées au cinéma en France en 1984.

Il a reçu un accueil critique très favorable, recueillant 95 % de critiques positives, avec une note de 8,6/10 sur Rotten Tomatoes, basé sur 75 avis[réf. nécessaire].

Distinctions

Hulce et Abraham furent tous deux nommés pour l’Oscar et le Golden Globes du meilleur acteur pour le même film. Abraham obtint la plupart des prix, dont l’Oscar et le Golden Globe4.

Récompenses

Oscars du cinéma - 1985 (10 propositions / 8 remportés)
Meilleur film
Meilleur réalisateur : Miloš Forman
Meilleur scénario adapté : Peter Shaffer
Meilleur acteur : F. Murray Abraham
Meilleure direction artistique : Karel Cerny, Patrizia von Brandenstein
Meilleure création de costumes : Theodor Pistek
Meilleur maquillage : Dick Smith, Paul LeBlanc
Meilleur son : Tom Scott, Chris Newman, Mark Berger, Todd Boekelheide
Directors Guild of America Awards - 1985
Meilleur réalisateur : Miloš Forman et son assistant-réalisateur Michael Hausman
César du cinéma - 1985
Meilleur film étranger
Golden Globes - 1985 (5 propositions)
Meilleur réalisateur : Miloš Forman
Meilleur acteur dans un film dramatique : F. Murray Abraham
Meilleur film dramatique
Meilleur scénario : Peter Shaffer
BAFTA Awards - 1986
Meilleure photographie : Miroslav Ondricek
Meilleur montage : Michael Chandler et Nena Danevic
Meilleurs maquillages et coiffures : Dick Smith et Paul LeBlanc
Meilleur son : John Nutt, Christopher Newman et Mark Berger
American Film Institute - 1998
53e dans la liste des 100 Greatest American Movies1
Los Angeles Film Critics Association Awards - 1984
Meilleur film
Meilleur acteur : F. Murray Abraham
Meilleur réalisateur : Miloš Forman
Meilleur scénario : Peter Shaffer
Propositions de récompenses

Oscars du cinéma - 1985
Meilleure photographie : Miroslav Ondricek
Meilleur acteur : Tom Hulce
Meilleur montage : Michael Chandler, Nena Danevic
BAFTA Awards - 1986
Meilleur film
Meilleur acteur : F. Murray Abraham
Meilleur scénario adapté : Peter Shaffer
Meilleurs costumes : Theodor Pistek
Meilleure direction artistique : Patrizia von Brandenstein
Golden Globes - 1985 (5 propositions)
Meilleur acteur dans un film dramatique : Tom Hulce
Meilleur acteur dans un second rôle : Jeffrey Jones