Jeudi 15 octobre 2015 au Colisée de Mascara à 18h00
Projection du film "Timbuktu"
Timbuktu,
aussi appelé Le Chagrin des oiseaux1, est un film dramatique franco-mauritanien
réalisé par Abderrahmane Sissako, sorti en 2014.
Suite à un
attentat à Tombouctou, le tournage se déroule à Oualata (Mauritanie), sous protection
de l'armée mauritanienne2. Le film est présenté en sélection officielle au
festival de Cannes 2014 – dont c'est le seul long métrage africain en
compétition3 – où il remporte le Prix du jury œcuménique et le Prix
François-Chalais récompensant les valeurs du journalisme4. Il est sélectionné
pour représenter la Mauritanie à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère
aux Oscars du cinéma 20155. Il est récompensé par sept Césars en 2015 dont ceux
du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Synopsis
Au Mali, des islamistes envahissent la ville de Tombouctou et y imposent la charia. Ils bannissent la musique, le football, les
cigarettes, procèdent à des mariages forcés, persécutent les femmes et
improvisent des tribunaux qui rendent des sentences injustes et absurdes.
Malgré la férocité de leur répression, la population résiste avec courage,
souvent au nom d'une autre conception de l'islam.
Kidane est un
éleveur touareg vivant dans le désert avec sa femme et sa fille.
D'abord épargnée, sa famille va bientôt subir les nouvelles lois islamiques, à
l'occasion d'un conflit avec un autre habitant.
Fiche
technique
- Titre : Timbuktu
- Titre alternatif : Le Chagrin des oiseaux
- Réalisation : Abderrahmane Sissako
- Scénario : Abderrahmane Sissako et Kessen Tall
- Pays d'origine : France et Mauritanie
- Langues originales : tamasheq, arabe, français, songhaï, bambara
Distribution
- Ibrahim Ahmed (nom de scène : Pino Desperado) : Kidane
- Toulou Kiki : Satima
- Abel Jafri : Abdelkrim
- Fatoumata Diawara : Fatou, la chanteuse
- Hichem Yacoubi : un djihadiste
- Kettly Noël : Zabou
Production
Le cinquième film de Sissako est inspiré par l'histoire vraie d'un jeune couple non-marié qui a été lapidé par des islamistes dans une région du nord du Mali appelée Aguel'hoc. Pendant l'été 2012, le couple a été amené au centre de son village, placé dans deux trous creusés dans le sol, et lapidé jusqu'à ce que mort s'ensuive devant des centaines de témoins.
Selon le journaliste Nicolas Beau, Sissako voulait au départ réaliser un film sur l'esclavage en Mauritanie, ce que refusait son président Mohamed Ould Abdel Aziz. Sissako aurait alors accepté de réaliser un film sur les djihadistes, avec le soutien du régime mauritanien qui a fourni des moyens financiers et humains.
Réception critique
Pour Télérama, le film est une œuvre réfléchie et de courage en réaction à l'occupation de la ville de Tombouctou par les djihadistes en 2012, et a comme qualités « l'intelligence, l'esprit, l'humour, le raffinement, la beauté. » Il devait d'ailleurs être projeté au festival Ramdam en janvier 2015 en Belgique, mais a été déprogrammé en raison de menaces terroristes. Pour Le Monde, l'intelligence du film est de ne pas diaboliser les bourreaux, mais de les remettre à leur place d'hommes, « grotesques, sinistres et hypocrites. »
Distinctions
Récompenses
- Festival de Cannes 2014 : Prix du jury œcuménique et Prix François-Chalais (sélection officielle)
- Festival international du film francophone de Namur 2014 : Bayard d'or du meilleur film, Bayard d'or du meilleur scénario et Prix du jury junior
- Grand prix de l'Union de la critique de cinéma
- Prix Humanum 2014 de l'UPCB / UBFP - Union de la presse cinématographique belge
- Prix Lumières du meilleur film et du meilleur réalisateur à la 20e cérémonie des Prix Lumières
- Prix du meilleur film français du syndicat de la critique de cinéma 2014
- 2015 : 40e cérémonie des César
- Meilleur film
- Meilleur réalisateur
- Meilleur scénario original
- Meilleure photographie
- Meilleure musique
- Meilleur montage
- Meilleur son
- Globes de Cristal 2015 :
- Meilleur film
Nominations et sélections
- AFI Fest 2014 : sélection « World Cinema »
- Festival du film de Sydney 2014
- Festival international du film de Toronto 2014 : sélection « Masters »
- Oscars du cinéma 2015 : meilleur film en langue étrangère16
- Satellite Awards 2015 : meilleur film en langue étrangère
- Césars 2015 :
- Meilleurs décors
Avis de quelques membres du Ciné Club :
"j'ai
assisté à un quart d'heure de projection de ce film ,et j'ai décidé de
sortir ,ce qui m'a étonné c'est qu'il a raflé 7 césars !!!!un film pour
justifier la guerre au mali, ni plus ni moins " ...Herir Abdelhak
"Abderahmane Sissako est un artiste de l émotion du beau mais aucun engagement réel pour embellir l image de l islam. "...Jardin d'enfants Aladin
"...Quand l'art est au service de la propagande!....je comprends bien, et mieux ses sept palmes!.... " ...Kouider Bessakra