jeudi 26 mai 2016


Jeudi 26 mai 2016 au Colisée  de Mascara  à 18h00

 
Projection du film documentaire 


"Abd El Kader"


Produit par l'AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel), avec le soutien du ministère de la Culture, le film documentaire Abdelkader de Salem Brahimi a été projeté, le jeudi 26 mai à la salle le Colisée  Dans ce film d'une durée de 96 minutes, le réalisateur, Salem Brahimi, également coscénariste avec Audrey Brasseur, fait toute la lumière sur cet homme considéré à la fois comme résistant aux armées coloniales et porteur d'un immense savoir. «Quand la barbarie se répandait, décimant les siens, cet homme répandit l'humanité, la compassion et le droit».
Le film, qui retrace donc le parcours tant politique que spirituel de l'Emir Abdelkader, et ce, depuis son enfance jusqu'à son emprisonnement et son exil, commence d'abord par un micro-trottoir, afin de voir si l'Algérien sait bien qui était l'Emir Abdelkader. C'est la voix off d'Amazigh Kateb qui ouvre le film. Devenu pour l'occasion «goual» ou conteur, Amazigh Kateb vient à chaque fois ponctuer les étapes importantes du film. Ainsi, dans un arabe dialectal – un parler qui nous rappelle le théâtre oral populaire de son père –, ce documentaire se présente en quelque sorte comme un conte narré, un conte illustré par une multitude de photos d'archives et rehaussé par des images d'animation en ombres chinoises, une manière artistique de compenser l'absence d'images d'époque. A cela s'ajoutent des témoignages. Il est aussi accompagné musicalement par la bande son de Mehdi Haddab, le célèbre joueur de 'oud électronique alliant dans sa gamme le souffle de la tradition arabe aux temps modernes.
Plus tard, après avoir évoqué l'enfance et l'éducation religieuse de l'Emir ainsi que son pèlerinage à La Mecque en compagnie de son père, le film évoque les principales étapes de la vie et du combat de l'Emir depuis la «Moubayaâ», à savoir l'allégeance en 1832 jusqu'à sa reddition, en 1847, en passant par ses efforts pour unifier les puissances tribales, la fondation des lignes de citadelles comme Tagdempt (Tiaret) et la création, après la destruction de ces villes par l'armée coloniale française, de la «Smala», sa capitale itinérante.
Pour étayer tout cela, le film s'appuie sur des témoignages d'historiens et spécialistes algériens et étrangers comme Chamil Boutaleb président de la Fondation Émir-Abdelkader, Kaddour M'hamsadji, Mustapha Khyati, Michèle Levallois et Stani Combo qui a analysé la structure architecturale de la Smala et deux historiens de Mascara MM BENDAHA ET
Le film évoque également le séjour carcéral de l'Emir et de la centaine de personnes qui l'accompagnaient dans les différentes geôles françaises, son exil, d'abord à Brousse, en Turquie, puis à Damas en Syrie où il séjournera jusqu'à sa mort.
Par ailleurs, le film nous emmènera jusqu'aux USA à la découverte ou redécouverte d'une ville entière portant le nom d'Abdelkader, en hommage à sa résistance à l'occupation coloniale française.
Tout au long du film, les témoignages d'historiens et universitaires s'accordent à soutenir que l’Émir Abdelkader, celui qui a œuvré au rapprochement entre Orient et Occident et pour le dialogue interreligieux, est considéré comme «l'un des fondateurs des droits humains ayant inspiré la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre».


Par :  Publié dans Info Soir le 16 - 01 - 2014

jeudi 19 mai 2016

Jeudi 19 mai 2016 au Colisée  de Mascara  à 18h00

 
Projection du film 


"Steve Jobs"



Steve Jobs est un film américain réalisé par Danny Boyle, sorti aux États-Unis fin 2015 et en France le. Il est consacré au personnage éponyme interprété par Michael Fassbender, et adapté parAaron Sorkin de la biographie de Walter Isaacson, publiée en 2011. Le film est composé de trois actes décrivant certains lancements commerciaux réalisés par Steve Jobs durant sa carrière, mais conserve comme fil conducteur les relations entre Jobs et sa fille Lisa.

Synopsis

Découpé en trois parties se déroulant dans les minutes précédant les lancements médiatiques respectifs du Macintosh 128K (1984), du NeXT Computer (1988) et de l'iMac (1998), le film imagine — essentiellement par des dialogues — les discussions et conflits que Steve Jobs a eu avec ses proches dans ces moments-clé, en particulier avec Joanna Hoffman, sa fidèle responsable marketing, Steve Wozniak, son associé des débuts, John Sculley, le PDG d'Apple, et sa fille Lisa.

Fiche technique 

Distribution


Production

Genèse et développement



En Sony Pictures Entertainment acquiert les droits du livre Steve Jobs de Walter IsaacsonAaron Sorkin, qui est déjà l'auteur de The Social Network, est ensuite chargé d'écrire le scénario.
Courant 2012, un projet concurrent de film indépendant à petit budget est produit par Five Star Institute. Jobs, avec Ashton Kutcher, sort au cinéma en . En , Aaron Sorkin confirme officiellement qu'il écrit le scénario et qu'il a demandé l'aide de Steve Wozniak, cofondateur d'Apple, pour les vérifications historiques11 sans jamais lui donner accès au scénario. En , le scénariste révèle la structure peu banale qu'il a choisi : « Tout le film ne sera composé que de trois scènes, chacune se déroulant en temps réel. À chaque fois, on se situera juste avant le lancement d'un produit, dans les coulisses de ce lancement : le premier sera le Mac, le second l'ordinateur NeXT (lancé après son départ d'Apple) et le troisième l'iMac ». Danny Boyle précise que le film est « un portrait fondé sur un patchwork de témoignages. »
Le développement du film est relancé, en , lorsque David Fincher entre en négociation pour réaliser le film13. Cependant, il quitte le projet en avril 2014 pour différends artistiques14,15Danny Boyle est alors engagé en remplacement16. Après de nombreux rebondissements pour le choix de l'acteur principal (Christian Bale a quitté deux fois le film), c'est au tour du studio Sony Pictures d'abandonner le projet, en 17. Le film est finalement repris en main par Universal Pictures18. Diverses pressions sont exercées sur l'ensemble du projet, entre autres par la femme de Steve Jobs2 : Danny Boyle précise même que « d'ailleurs, les gens Apple ne voulait pas que notre film se fasse, que l'on touche à cette image de légende de pionnier »19.
Le tout premier trailer est dévoilé le 27 mai 2015.

Distribution des rôles

George Clooney et Noah Wyle étaient les choix de Sony pour incarner Steve Jobs20. À l'arrivée de David Fincher comme réalisateur, ce dernier souhaite plutôtChristian Bale pour interpréter Jobs21. À la suite du départ de David Fincher, Danny Boyle récupère le poste de réalisateur et envisage Leonardo DiCaprio22. Alors qu'il avait accepté le rôle, Leonardo DiCaprio se retire finalement du projet en 23. Quelques jours plus tard, le nom de Christian Bale revient dans les négociations24, avant d'être officiellement confirmé quelques jours plus tard, alors qu'étaient également évoqués Ben AffleckMatt DamonBradley Cooper. Le scénariste Aaron Sorkin déclare alors « Nous voulions le meilleur acteur, dans une certaine limite d'âge, et le meilleur c'est Christian Bale »25. Christian Bale quitte à nouveau le projet en  pour des raisons inconnues. Variety rapporte alors que Michael Fassbender est envisagé pour le remplacer. Puis sa présence dans le rôle principal est confirmée au début du tournage du film en janvier 2015
En Seth Rogen est officialisé dans le rôle de Steve Wozniak, alors que Jessica Chastain est annoncée dans un rôle féminin principal. Natalie Portmanest également annoncée, dans un rôle non spécifié, mais n'est finalement pas dans le film.

Tournage

Le tournage débute le  dans la maison d'enfance de Steve Jobs à Los Altos en Californie. D'autres scènes sont tournées dans la baie de San Francisco, puis à Berkeley les 23 et  dans le restaurant La Méditerranée.

Analyse

Le film, outre le rapport avec la marque à la pomme, reste également centré sur les relations de Jobs avec sa fille Lisa. Il montre également comment Wozniak est mis à l'écart de la légende de Steve Jobs19« L'inévitable morale familialiste », comme l'écrit L'Obs, avec la fin en happy end, est reprochée par plusieurs personnes. Bob Dylan revient de façon récurrente dans le film.

Accueil

L'Obs écrit du film que celui-ci est « mieux qu'un biopic, Steve Jobs est le portrait complexe, peu flagorneur et sans pincettes du magnat d'Apple » et souligne que Danny Boyle « signe là son meilleur film, au rythme d'une screwball comedy suprêmement dialoguée et interprétée1 ». De son côté, Pierre Murat pour Télérama donne une critique très positive du long-métrage, en écrivant : « Le génial scénariste Aaron Sorkin fait de Steve Jobs un de ces monstres fascinants et terribles comme le cinéma les aime34 ». Le Daily Telegraph donne la note de quatre étoiles sur cinq35.

Distinctions

Récompenses

Nominations



vendredi 13 mai 2016

Jeudi 13 mai 2016 au Colisée  de Mascara  à 18h00

 
Projection du film 


"Loin des hommes"




Loin des hommes est un film français écrit et réalisé par David Oelhoffen, sorti en 2014, inspiré de L'Hôte, nouvelle de L'Exil et le royaume d'Albert Camus. Le film est présenté en sélection officielle au festival international du film de Venise en 2014.

Lors de la séance du ciné club de Mascara, pendant la soirée du 12 mai 2016, il a été projeté le film « loin des hommes » du réalisateur français Davis Delhoffen avec comme tétés d’affiche, Viggo Mortensen et Reda Kateb. 
Cette séance a été présentée et dirigée avec brio par notre ami Toufik Gaid qui nous a présenté, en début de séance, une ancienne (pour ne pas dire très ancienne) figure du ciné club de Mascara. ( Hamdani)

Toufik Gaid présentant le film et animant le débat 


En effet, que dire du comportement de l’instituteur qui fait parfaitement sa tache , avec soin et abnégation et du but et rôle du programme éducationnel du système colonial mis au place envers une minime partie des enfants « indigènes » ? . Ceci d’une part et d’autre part, que dire de la camaraderie individuelle des différentes couches sociales de base ( Mohamed l’arabe, l’instituteur espagnol et tant d’autres) et le système colonial répressif qui donne l’ordre à sa soldatesque de tirer sur des individus déposant les armes et levant les mains…)
Cette séance a été présentée et dirigée avec brio par notre ami Toufik Gaid qui nous a présenté, en début de séance, une ancienne (pour ne pas dire très ancienne) figure du ciné club de Mascara. ( Hamdani)

Synopsis

En 1954, au début de la guerre d'Algérie, deux hommes, que tout oppose, sont contraints de fuir à travers les crêtes de l’Atlas saharien d'Algérie. Au cœur d’un hiver glacial, Daru, instituteur reclus, doit escorter Mohamed, un paysan accusé du meurtre de son cousin. Poursuivis par des villageois réclamant la loi du sang et par des colons revanchards, les deux hommes se révoltent. Ensemble, ils vont lutter pour retrouver leur liberté.
Notons que beaucoup d'événements ont été ajoutés dans le film (certains à partir d'autres écrits d'Albert Camus, telles Les Chroniques Algériennes), que le personnage du prisonnier y est plus développé, que la relation entre les deux hommes et la fin diffèrent de celle de la nouvelle d'Albert Camus. Dans le film, et non dansL'Hôte, Daru est un commandant de réserve, qui a fait la campagne d'Italie avec un des chefs ALN qu'il retrouve. Il est fils de colons espagnols et va croiser des prostituées espagnoles dans un village minier de l'Atlas saharien.
Il y a aussi beaucoup plus de personnages que dans la nouvelle, qui n'en compte que trois : même les écoliers en sont absents du fait de la neige.
Il y a deux Atlas algériens : le tellien et le saharien ; c’est dans ce dernier que se déroule L’Hôte de Camus. 

Fiche technique

  • Titre original : Loin des hommes
  • Titre international : Far from Men
  • Réalisation : David Oelhoffen
  • Scénario : David Oelhoffen, d'après la nouvelle L'Hôte d'Albert Camus
  • Photographie : Guillaume Deffontaines

Distribution

  • Viggo Mortensen : Daru
  • Reda Kateb : Mohamed
  • Djemel Barek : Slimane
  • Vincent Martin : Balducci
  • Nicolas Giraud : Lieutenant Le Tallec
  • Jean-Jérôme Esposito : Francis
  • Hatim Sadiki : Abdelkader
  • Yann Goven : René
  • Antoine Régent : Claude
  • Sonia Amori : la prostituée
  • Antoine Laurent : le soldat français
  • Ángela Molina : Señorita Martínez

Distinctions

Sélections et prix



jeudi 5 mai 2016

Jeudi 5 mai 2016 au Colisée  de Mascara  à 18h00

 
Projection du film documentaire 


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"Je suis le peuple أنا الشعب"


Présentation du documentaire par la réalisatrice A. Roussillon




« La révolution ? T’as qu’à la regarder à la télé ! », lance Farraj à Anna quand les premières manifestations éclatent en Egypte en janvier 2011. Alors qu’un grand chant révolutionnaire s’élève de la place Tahrir, à 700km de là, au village de la Jezira, rien ne semble bouger. C’est par la lucarne de sa télévision que, Farraj va suivre les bouleversements qui secouent son pays. Pendant trois ans, un dialogue complice se dessine entre la réalisatrice et ce paysan égyptien : lui, pioche sur l’épaule, elle, caméra à la main.  Leurs échanges témoignent du ballottement des consciences et des espoirs de changement : un cheminement politique lent, profond et plein de promesses…


PAROLES DE CINÉASTES
« J’ignore l’impossible, je ne préfère rien à l’éternité, mon pays est ouvert comme le ciel, il embrasse l’ami et efface l’intrus. »
Je suis le peuple, chanson d’Oum Kalthoum

Je suis le peuple, d’Anna Roussillon est un grand film documentaire, de ceux qui nous accompagnent durablement, tant la sensation est forte d’avoir, le temps du film, fait de belles rencontres, inattendues, inoubliables. Il s’appelle Farraj ; avec lui c’est toute une famille que nous découvrons, ses voisins, ses amis. C’est un petit peuple, celui d’un village non loin de Louxor, à 700 km au sud du Caire. Anna Roussillon a rencontré Farraj en 2009 au détour d’un champ, ils sont devenus amis. Elle nous convie à cette amitié qu’elle met en scène avec un immense talent. En 2011 quand la révolution éclate en Egypte, elle décide de filmer loin de la place Tahrir, chez Farraj et les siens. Spectateurs de la chute du régime de Moubarak qu’ils suivent sur un vieux téléviseur, ces villageois sont aussi de vrais révolutionnaires. Anna Roussillon partage avec eux l’enthousiasme de ce vent de liberté, les espoirs de changement, et les doutes… loin de la capitale rien ne semble vraiment bouger. Mis en scène à hauteur d’hommes, le film se construit comme un huis clos à ciel ouvert, dans un village entouré de champs, isolé du tourment qui agite le Caire. Farraj et les siens y expérimentent la démocratie. À leurs côtés, avec lucidité, humour et générosité, la cinéaste nous offre une belle leçon de politique et d’humanité. 
Régis SAUDER et Marianne TARDIEU, cinéastes membres de l’ACID