Elizabeth Vogler, célèbre actrice au théâtre, s'interrompt brusquement au milieu d'une tirade de la pièce Électre. Elle ne parlera plus. D'abord soignée dans une clinique, son médecin l'envoie se reposer au bord de la mer en compagnie d'Alma, une jeune infirmière.
Les deux femmes se lient d’amitié. Le silence permanent d'Elizabeth conduit Alma à parler et à se confier. La découverte d’une lettre dans laquelle Elizabeth divulgue cette confession à son médecin provoque alors une crise relationnelle profonde.
« Je sens aujourd’hui que dans Persona je suis arrivé aussi loin que je peux aller. Et que j’ai touché là, en toute liberté, à des secrets sans mots que seul le cinéma peut découvrir. »
Le film est à présent considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma, il est classé 17e meilleur film de tous les temps par le sondage Sight and Sound de 20122, et 21e meilleur film de tous les temps par le site spécialisé
Desmond Doss, fils d'un ancien soldat de la Première Guerre mondiale, veut apporter sa pierre à l'édifice lorsqu'éclate la guerre du Pacifique. En tant qu'objecteur de conscience, il souhaite s'engager mais refuse de tuer ou de porter une arme au combat en raison de ses croyances adventistes. Après de difficiles négociations avec l'armée, il est finalement affecté au poste d'auxiliaire sanitaire.
L'unité de Doss est affectée à la 77ème division d'infanterie et envoyée sur le théâtre de la guerre du Pacifique pour participer à la bataille d'Okinawa.
Fiche technique
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Production : Terry Benedict, Paul Currie, Bruce Davey, William D. Johnson, Bill Mechanic, Brian Oliver, David Permut, Tyler Thompson
Coproducteurs : Gregory Crosby, Steve Longi et Elexa Ruth
Producteurs délégués : Michael Bassick, David S. Greathouse, Mark C. Manuel, Ted O'Neal, Buddy Patrick, James M. Vernon, Suzanne Warren et Christopher Woodrow
Sociétés de production : Cross Creek Pictures, Demarest Media, Icon Productions, Pandemonium Films, Permut Presentations et Vendian Entertainment
La bande originale du film devait initialement être écrite par James Horner8,9, qui avait composé la musique de trois des précédents films réalisés par Mel Gibson (L'Homme sans visage, Braveheart, Apocalypto). Le décès accidentel de celui-ci en juin 2015 oblige le réalisateur à se tourner vers un autre compositeur. Mel Gibson choisit alors John Debney10, qui avait signé pour lui la musique de La Passion du Christ en 2004. Mais un mois avant la première du film au festival international du film de Venise en septembre 2016, la partition écrite par John Debney est finalement rejetée, et Rupert Gregson-Williams se voit confier la tâche de composer en quelques semaines seulement la musique présente dans le film11.
Liste des titres
Okinawa Battlefield - 3:59
I Could Have Killed Him - 2:20
A Calling - 2:42
Pretty Corny - 1:44
Climbing for a Kiss - 3:48
Throw Hell at Him - 1:59
Sleep - 2:19
Dorothy Pleads - 3:17
Hacksaw Ridge - 4:20
Japanese Retake the Ridge - 4:37
I Can't Hear You - 2:55
One Man at a Time - 2:30
Rescue Continues - 3:46
A Miraculous Return - 2:50
Praying - 5:49
Historical Footage - 5:00
Sortie
Critique
Aux États-Unis, le film reçoit des critiques plutôt positives. Sur l'agrégateur Rotten Tomatoes, il enregistre 86% d'opinions favorables pour 148 critiques12. SurMetacritic, il obtient une moyenne de 71/100 pour 45 critiques13.
En France, les critiques sont également assez positives. Sur le site Allociné, qui compile 23 titres de presse, le film décroche une moyenne de 3 sur 514. Du côté des avis positifs, Simon Riaux écrit notamment dans Écran large« Mel Gibson nous offre un condensé terrassant de ses thèmes de prédilection ». Dans Mad Movies, Alexandre Poncet le décrit quant à lui comme un « un grand film totalement fou, aux thématiques tranchantes comme un rasoir, qu'on croirait sorti d'un autre temps ». Caroline Vié de 20 minutes souligne la mise en scène de Mel Gibson qui « sidère le spectateur en le poussant au milieu des combats de la Seconde Guerre mondiale ». Dans Le Figaro, Marie-Noëlle Tranchant écrit notamment « Si c'était une pure fiction, on trouverait peut-être exagérée cette formidable antithèse entre la douceur héroïque d'un seul homme et le déchaînement général de la violence. Mais l'histoire est vraie ». Jean Serroy du Dauphiné libéré remarque que l'histoire colle parfaitement aux thèmes chers à Mel Gibson « le grand rachat par la foi, et le pacifisme exalté au milieu d’un déchaînement de violence. La passion d’un homme, après celle du Christ… ». Dans Le Parisien, on peut notamment lire : « Steven Spielberg et son « Soldat Ryan », jusqu'ici détenteurs du record de réalisme en matière de scènes de bataille, sont battus à plate couture »14.
Certains journalistes sont plus négatifs envers le film. Laurent Dijan de Studio Ciné Live regrette que le réalisateur « ne peut s'empêcher, sur la fin, d'en rajouter dans une bondieuserie naïve. Dommage, même si bien des images de cet opéra sanglant continuent de hanter largement après la projection ». Dans L'Obs, François Forestierécrit « Comme dans ses réalisations précédentes, le cinéaste laisse libre cours à sa fascination du sang, son goût de la violence et son obsession du sacrifice. C’est pénible, déplaisant et, franchement, le message évangélique de Mel Gibson, on s’en talque le nombril avec le pinceau de l’indifférence ». Barbara Théate du JDDremarque que « Mel Gibson ne rend pas hommage à ce héros » et souligne le « manque de charisme d’Andrew Garfield (...), le pathos du film et la galerie de personnages secondaires caricaturaux ». Dans Le Monde, Thomas Sotinel écrit quant à lui « Tel l’amateur de beurre, Mel Gibson, réalisateur prosélyte et assoiffé de sang, voudrait, tout en triomphant au box-office, élever l’âme et satisfaire les plus bas instincts du spectateur. Ce tour de force déjà accompli avec La Passion du Christ, il espère le rééditer avec Tu ne tueras point, qui, contrairement à ce que pourrait laisser croire son titre, laisse sur le carreau un nombre colossal de personnages et de figurants ». Jean-Claude Raspiengeas de La Croix écrit notamment « sous prétexte de tirer le portrait d’un objecteur de conscience héroïque pendant la Deuxième Guerre mondiale, le réalisateur signe un film abject et complaisant »14.